Le balisage blanc et rouge du GR10
Tout savoir sur ce fidèle compagnon de route.
En France, le balisage blanc et rouge du GR10 et des sentiers de grande randonnée existe depuis plus de 70 ans (1947). Il est extrêmement simple dans sa forme et c’est justement cette simplicité qui fait sa force. Ce dossier vous permettra de le découvrir ou le redécouvrir avec un regard neuf.
Merci à Xavier Rumiano pour l’ensemble des photos présentes sur cette page.
Histoire de la marque blanche et rouge
C’est bien avant la création en 1947 du Comité National des Sentiers de Grande Randonnée et en 1976 de la FFRandonnée que la marque rouge et blanche a été pensée et définie. Jean Loiseau, le créateur des sentiers de grande randonnée en France en fut à l’origine. Il s’inspira du marquage rouge des parcelles forestières pour définir la marque actuelle. Afin de renforcer le contraste de ce seul trait rouge, il y a accolé un trait blanc de même taille. Son objectif était de permettre de rendre cette marque plus visible à la tombée de la nuit.
Avantage du marquage blanc et rouge
De par sa simplicité de taille et de forme, il peut être facilement apposé sur n’importe quel support (bois, béton, roche, etc…). Cette marque est généralement positionnée à hauteur de regard ou au sol. Sa taille est invariable. Elle est parfaitement identifiable par l’œil du randonneur averti. Il n’y aurait rien de plus déstabilisant qu’un marquage dont les proportions varieraient en permanence.
Inconvénient du marquage blanc et rouge
La plus grande critique que l’on puisse faire aux balises est qu’il n’y a aucune règle précise quant à leurs positionnements relatifs. Chaque baliseur bénévole reçoit une formation de la part de la FFRandonnée. Le but de cette formation est de lui apprendre les techniques du balisage. Lors de cette formation, l’emplacement et la fréquence d’apposition des balises sont enseignés. Sur le GR10, la distance entre les balises est laissée à l’appréciation des baliseurs qui utilisent à juste titre leurs propres expériences et leurs connaissances du terrain.
Par beau temps, certaines portions du GR10 donneront l’impression d’avoir été sur-balisées mais ces mêmes portions parcourues par temps de brouillard justifieront la densité de balisage choisie.
En conclusion
Baliser n’est pas un « art » simple, il reste humain dans sa forme et là est l’essentiel. Jean Loiseau qui dans les années 30-40 fut « l’architecte », le « penseur » et le « visionnaire » des sentiers de grandes randonnées défendait cette vision humaine de la marche. La force et la faiblesse du balisage actuel rendent justement et heureusement ce mode d’orientation très humain.
Question fréquente : Est-il possible de réaliser la grande traversée des Pyrénées par le GR10 en ne se fiant uniquement qu'au balisage blanc et rouge?
En théorie, il est tout à fait possible de pouvoir suivre le chemin uniquement au moyen du balisage. En pratique, c’est totalement impossible ! En effet, même si le marquage est parfaitement codifié sur le plan visuel, l’absence de règle précise quant à leur positionnement relatif reste un frein. Les spécificités du terrain, la possibilité d’un positionnement au sol comme à hauteur de regard augmentent le risque de passer à côté d’une marque. Le risque est grand de perdre le fil conducteur. L’état de fatigue du randonneur influera également sur sa vigilance qui diminuera.
Choisir de ne compter que sur l’observation des marques blanches et rouges pour progresser, c’est choisir de vivre l’aventure avec un grand « A » ! Au mieux, le randonneur se perdra en pleine nature et tournera en rond pendant de très longues minutes. Au pire, la perte du chemin sans autre moyen de localisation pourra engendrer sa vraie mise en danger. C’est la raison pour laquelle, nous déconseillons fortement au futur GRdiste de partir sans aucun autre moyen d’orientation.
Dans la continuité de nos propos, nous vous conseillons la lecture des Topo-guides du GR10 de la FFRandonnée.
Point info
Eric CHAIGNEAU
animateur bénévole des Amis GRdistes.
assogr10@gmail.com
tel 06 83 61 48 49