Le sanglier sur le GR10
photo : A.Savin, http://WikiPhoto.Space

Le sanglier sur le GR10

Rencontrer un sanglier sur le GR10 peut paraître « plaisant » voire « amusant » pour une très grande majorité de randonneurs. Il ne faut surtout pas oublier que cet animal est avant tout sauvage. Comme pour tout animal sauvage, l’homme représente un vrai danger. Pour se défendre, un sanglier est susceptible de charger et de mordre. Ce dossier vous permettra d’en savoir un peu plus sur lui et sur le comportement à adopter en cas de rencontre.

Description du "monstre"

Le sanglier d’Europe est une espèce de mammifère omnivore, forestier de la famille des Suidés. Cette espèce abondamment chassée est capable de développer des stratégies d’adaptation ingénieuses pour non seulement survivre mais être considérée comme invasive. Le porc est issu de la domestication du sanglier. C’est la raison pour laquelle on nomme aussi le sanglier, cochon sauvage.

Le sanglier est une espèce grégaire vivant en groupe (nommé « compagnie »). La compagnie est constituée d’une ou plusieurs femelles adultes accompagnées de jeunes. Quant au mâle, il est souvent solitaire ou vit à proximité de la compagnie.

Dans le massif pyrénéen, le sanglier se concentrera plus particulière dans les zones boisées en fond de vallées ou dans les étages supérieurs.
(source wikipédia)

Une activité surtout nocturne pour la recherche de nourriture

Le sanglier a une activité surtout nocturne pour la recherche de nourriture. La journée, il est remisé dans les forêts ou broussailles. Pour trouver sa nourriture, la sanglier est généralement fouisseur. Il creuse donc le sol avec son groin afin de trouver des tubercules, des glands etc. Etant homnivore, il pourra aussi être attiré par des produits carnés.

Relation entre l'homme et le sanglier

Le sanglier va fuir à la vue ou à l’odeur de l’homme. Dans certains cas, pour défendre ses petits, si le sanglier est blessé ou s’il se sent acculé, il pourra avoir un comportement d’intimidation, allant jusqu’à se diriger et « charger » la personne.

Danger des sangliers pour le randonneur

La probabilité d’une charge de sanglier contre le randonneur est extrêmement faible mais pas nulle. L’animal ne chargera que s’il est acculé et n’aura pas d’autre alternative.

Pour les randonneurs dormant sous tente, la probabilité d’être réveillés par des sangliers grattant le sol à proximité est grande mais sans aucun danger. Aucune attaque de tente par des sangliers n’a été signalée.

« J’ai entendu une bête qui reniflait près de la tente. J’ai pensé qu’un chien en voulait à nos provisions. La nuit était très noire. Je prends la frontale : un sanglier en train de fouiner le sol ! je sors de la tente (à poil), pour chercher un gros caillou, et le lancer dans sa direction. Il a pris peur, et a filé. Impressionnant quand même : on ne sait jamais comment ça peut se comporter, ces bêtes-là! ».
C’est au moment où l’animal déguerpissait que je me suis rendue compte du remue-ménage. Je suis restée un moment éveillée, assez moyennement rassurée à l’idée que l’animal pouvait très bien s’aviser de revenir près de la tente… Mais, bah, j’ai fini par me rendormir. Il ne s’est rien passé de plus. »
Marie Bruneau, Bertrand Genier, livre 55 jours, une traversée des Pyrénées. Edition / Cairn

Comportement à adopter, conseils.

Hervé Santerre, directeur zoologique au zoo d’Amnéville vous conseille de « gardez vos distances et restez calme ». « Les sangliers sont souvent plus surpris de notre présence que nous de la leur. Il faut donc conserver une attitude normale, ne pas courir vers eux ou chercher à les suivre, ce qui pourrait être pris comme une agression.»

Mieux vaut donc éviter de vouloir faire ami-ami avec un sanglier qui, derrière son côté pataud et court sur pattes, reste un animal sauvage, vif, imprévisible et peu joueur : « Là où ça peut devenir, éventuellement, délicat, c’est quand une laie sent que ses marcassins sont menacés. Cela peut arriver sans qu’on s’en rende compte, en marchant. Dans ce genre de situation, un sanglier pourrait être amené à charger.»

Dans ce cas, inutile de chercher à s’enfuir, à moins de cavaler plus vite qu’un sanglier qui est capable d’atteindre des pointes de 40 km/h : « La solution, c’est de se coller à un arbre et de tourner autour ou de trouver un point en hauteur. De toute façon, le sanglier abandonnera rapidement ».
Source Républicain Lorrain

Conclusion

Sachez que si vous avez la chance d’observer un sanglier en forêt, savourez le moment car la probabilité de croiser son chemin est faible. La nuit sous la tente, si vous entendez des sangliers creuser le sol à côté de votre emplacement, manifestez-vous bruyamment.

Point info

Pour toutes questions relatives aux dossiers de préparation, n’hésitez-pas à contacter :
Eric CHAIGNEAU
animateur bénévole des Amis GRdistes.
assogr10@gmail.com
tel 06 83 61 48 49