l'Ours des Pyrénées
Un grand solitaire
l’Ours des Pyrénées est présenté par TV IZARD au travers d’un excellent reportage. Vous suivrez un agent de l’ONCF dans les Pyrénées Ariégeoises. Ce reportage vous montrera les méthodes de travail du suivi de l’ours, raison pour laquelle nous vous invitons à le regarder si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet. Pour le reste et si vous n’avez pas le temps de le regarder, voici, tiré de ce reportage quelques informations utiles dans le cadre de votre préparation.
photo ci-contre : TV Izard.
Informations utiles pour les futurs GRdistes :
– La probabilité de rencontrer l’ours dans les Pyrénées sur le GR10 est très faible mais pas nulle.
– Il y aurait une vingtaine d’individus répartis entre les Pyrénées Centrales et les Pyrénées Ariégeoises.
– La population d’ours est suivie de très près par l’ONCF (Office National de la Chasse et de la Forêt).
– L’ours dans les Pyrénées (vu la faible densité de population) est plutôt sédentaire et occupe chacun un secteur limité.
– L’animal démarre son activité à la tombée de la nuit et termine vers 3 à 4h du matin.
– Il parcours en moyenne 4 ou 5 kilomètres par nuit mais peut aller jusqu’à parcourir une vingtaine de kilomètre en une fois.
– Il est omnivore et consomme le plus souvent des baies, plus rarement de la viande.
– la crotte d’ours sent généralement la compote de Myrtille (odeur plutôt agréable).
– Le poils de l’ours est très fin et soyeux, il est ondulé et bicolor (pointe beige et le reste plus sombre), il ressemble plus à un cheveu qu’à du poils de cervidé.
– Le jour, l’ours affectionne les sous-bois difficiles d’accès et surtout éloignés des sentiers.
– Il passe généralement sa journée à se reposer.
– Une femelle adulte et à quatre pattes passe sous une table sans la toucher.
– Un ours malle ne mesure pas plus de 1m20 à quatre pattes.
– L’empreinte de patte d’un ours n’est pas plus grande qu’une main ouverte.
– Il n’y a pas d’attaque d’ours en Europe occidentale sur l’homme.
– Les randonneurs en groupe seront repérés par l’ours avant d’être lui-même vu.
– Un randonneur isolé ne faisant pas de bruit peut tomber nez à nez avec l’ours.
Si vous rencontrez un ours :
– Vous vous arrêter de marcher, vous lui parler en le regardant sans paniquer.
– Ne partez jamais en courant affolé.
– Il vous observera et quand il vous aura identifié comme un homme il partira de lui même.
– Ne le provoquez-pas et laisser-le évoluer à son rythme.
– Si vous êtes sur un chemin très exigu, laissez-lui un maximum de place, faites-vous « petit » et attendez qu’il « manœuvre ».
Enfin, une fois l’ours parti, vous pourrez considérer avoir une eu chance extraordinaire!
Le conseil de Christophe Houdaille
Vous n’aurez que très peu de chance d’en croiser un. Il y a des histoires qui circulent sur la relation ours-hommes, mais faire le tri entre la réalité et la fiction est difficile. L’ours n’aime pas notre compagnie, il a même peur de nous car il sait être un gibier potentiel.
Que faites vous face à un chien agressif? Ils sont plus dangereux que les ours.
Tant que vous faites du bruit, en marchant, il y a très peu de chance de croiser un ours, d’autant que le sentier GR10 est fréquenté. L’ours est actif surtout le matin et le soir, et il aime chasser par temps de brume (c’est souvent dans ces conditions qu’il s’attaque aux brebis).
Si vous en croisez un, essayer de prendre une photo, ensuite seulement ayez peur! Faites vous humble et petit (attitude de soumission, baissé), parler pour qu’il vous identifie comme un humain. Comme pour les patous, ne pas l’effaroucher, ni crier, ni courir, ni jeter des cailloux ou battons. Le patou a pour tâche de vous accompagner au-delà du troupeau qu’il garde, l’ours, s’il est seul, partira de lui-même, s’il est avec son petit, il voudra le protéger s’il se sent agressé, sinon, il partira de même.
Comme pour les chiens, ne jamais courir!
A savoir: l’ours se dresse sur ses pattes pour flairer autour de lui (et non pour vous sauter dessus, comme certains disent).
Concernant le bivouac, on vous conseillera peut-être de mettre votre nourriture loin de votre tente. Personnellement je mets tout dans ma tente. Un bon nombre d’animaux rodent alentour: chevreuils, cerfs, sangliers, isards, brebis, vaches et chevaux, limaces, ours peut-être. Si vous entendez un animal rôder, parler, puis sortez la tête de la tente et parler encore. Si c’est un ours il partira. Les autres, surtout vaches et chevaux, peuvent être collants. Personnellement, je les éloigne gentiment pour qu’ils ne se prennent pas dans les haubans de la tente.
Point info
Eric CHAIGNEAU
animateur bénévole des Amis GRdistes.
assogr10@gmail.com
tel 06 83 61 48 49