Poncho ou parapluie sur le GR10 ?
Poncho ou parapluie sur le GR10 ? Telle est la question. Dans le monde de la randonnée, le poncho a depuis très longtemps pris une place très privilégiée dans le cœur des marcheurs. Pour beaucoup d’entre eux, il serait totalement impensable de partir en randonnée sans la mythique cape de randonnée bien calée au fond du sac. Faites l’expérience et demandez à vos amis marcheurs ce qu’il pensent de leur bon vieux poncho…
N’y aurait-il pas une alternative beaucoup plus intéressante au poncho ? Ne vous êtes vous jamais posé la question de savoir pourquoi les bergers utilisent majoritairement des parapluies ? Ce dossier tentera de vous éclairer utilement sur le sujet.
Le parapluie bien implanté dans le monde du pastoralisme pyrénéen.
Un peu d’Histoire s’impose. Tout au long du 20ème siècle, les bergers pyrénéens ne partaient pas en montagne pour la saison estivale sans leur parapluie. Ce parapluie n’était pas pour eux qu’un simple objet de protection. Il ne croupissait pas dans un coin de la maison ou dans le fond du coffre d’une voiture en attendant un hypothétique usage. Pour ces gens de la montagne, le parapluie était un vrai « compagnon » qu’ils gardaient souvent toute leur vie. Il existait même des artisans qui proposaient leurs services afin de les maintenir en état. Pour les bergers, le parapluie est un outil précieux qui protège autant du soleil que de la pluie.
Le poncho bien implanté dans le monde de la randonnée.
C’est dans les années 1930-40 que le développement du camping itinérant a conduit les précurseurs de l’époque à réfléchir au besoin du randonneur en matière de matériel. Les marcheurs de l’époque étaient souvent des jeunes qui adhéraient alors aux mouvement scouts ou autres clubs de randonnées. Par temps de pluie, il fut ainsi choisi de n’utiliser qu’un seul moyen de protection, le moins cher de l’époque, un simple carré de tissu gommé, léger, solide et pouvant surtout couvrir le sac.
Analyse comparative des deux moyens de protection
A ce stade, nous n’avons toujours pas répondu à la question essentielle : poncho ou parapluie sur le GR10 ?Cette question qui va vous décider oui ou non à changer vos habitudes. Il y a maintenant lieu de lister les avantages et inconvénients de chacun de ces moyens de protection en fonction de cas de figures rencontrés bien particuliers.
1 – Marche longue sous une pluie continue fine, forte ou très forte.
Possibilité de rester en tee-shirt bien à l’abri. La transpiration est évacuée normalement. Le marcheur reste au sec.
La transpiration n’est pas évacuée. Le marcheur fini par être trempé de sueur. La marche devient alors très désagréable et contraignante.
2 – Marche sous averses intermittentes.
Mise en œuvre rapide sans avoir à poser le sac. Possibilité de tenir le manche à la main ou le fixer à une des sangles de poitrine du sac. Pendant les périodes où il ne pleut pas, le parapluie peut-être fixé comme une épée sur le coté du sac au moyen de mousquetons.
Obligation de poser le sac pour récupérer le poncho ou se contorsionner inlassablement pour se dégager de son emprise.
3 – Marche longue sous canicule et soleil mordant.
Une protection extrêmement efficace contre le soleil. L’ombre ainsi apportée suffit à faire baisser la température significativement. La marche devient alors beaucoup plus agréable sans avoir même à porter de casquette.
Le poncho ne sert à rien dans ce cas de figure.
4 – Pause repas au soleil en estive dégagée. Pas d’ombre naturelle à disposition.
Une pause repas bien agréable à la seule ombre disponible apportée par votre parapluie.
Le poncho ne sert à rien dans ce cas de figure.
5 – Temps orageux très menaçant avec fort risque de grêle.
Mis en œuvre immédiatement, il vous permet en un geste de vous protéger d’une chute soudaine de grêle ou d’un brutal abat d’eau. Dans ce cas, il sera ferment tenu en main.
Bonne protection provisoire avec une mise en œuvre lente qui n’est pas acceptable au vu des conditions météorologiques rencontrées. Attention, peu d’efficacité contre la grêle.
6 – Au bivouac, la tente exposée en plein soleil (sans possibilité d’orientation de l’entrée)
Ouvert devant l’entrée de la tente, il apportera une protection parfaite contre les rayons du soleil qui chaufferont moins l’abri.
inutile.
7 – Montage du bivouac sous la pluie.
Idéal pour protéger le sac ouvert et posé au sol en attendant que la tente soit montée.
Peut être posé à même le sac. Cependant, étant lui même trempe, il risquera de mouiller l’intérieur de votre sac.
Conclusion
Au vue de cette étude, il ne fait aucun doute que le parapluie remporte haut la main du concours du meilleur moyen de protection contre les éléments. Cependant il y a lieu d’évoquer un de ses plus gros défaut et non ce n’est pas celui de la protection contre les vents forts. Le plus grand problème du parapluie réside dans le moyen de le fixer sur les sangles avant du sac à dos. Chaque randonneur devra passer un certain temps à trouver le meilleur moyen de fixation lui convenant au mieux. Une fois cette étape passée, il ne reviendra plus jamais en arrière.
En prime, une petite vidéo trouvée sur youtube et particulièrement bien faite.
Point info
Eric CHAIGNEAU
animateur bénévole des Amis GRdistes.
assogr10@gmail.com
tel 06 83 61 48 49